Biennale d'architecture de Séoul 2019
À l'occasion de la biennale d'architecture de Séoul 2019, l'agence 2A+P/A, dans laquelle j'étais en stage pendant 4 mois, à Rome, a été choisie pour présenter un projet d'architecture et d'urbanisme. Les architectes ont alors décidé de travailler plusieurs projets autour d'espaces publics de l'est de Rome, ne remplissant pas les fonctions attendues comme la rencontre, le rassemblement ou encore le partage. L'idée est de proposer une réflexion pouvant améliorer le quotidien des usagers et leur rapport à la ville.
J'ai ainsi commencé par faire des recherches assez générales sur la ville de Rome et ses espaces publics. Je suis remontée à l'époque de la création de la ville et de son extension lors de l'empire romain. Le forum romain était le coeur de la cité, une place publique regroupant les fonctions sociales, économiques et religieuses. La ville était desservie par de multiples routes consulaires provenant de toute l'Italie. Toutes les routes menaient bien à Rome ! Ces routes découpent toujours la ville en quartiers.
De cette recherche, j'ai pu comprendre l'importance des places publiques dans la culture italienne. Elles regroupent les individus, leur permettent de se rencontrer, et d'échanger. De nombreuses places jalonnent la ville, créant de petites villes alternatives.
Excepté l'aspect religieux, les places gardent, aujourd'hui encore, leurs rôles social et économique. Des marchés y fleurissent aux beaux jours, ainsi que de nombreux cafés et restaurants.
Le projet pour la biennale de Séoul se compose de six sites, à travers la ville.
J'ai débuté par l'analyse de l'un d'eux, le parc di Centocelle et de ses alentours, parc très peu utilisé par les habitants. J'ai ainsi réalisé une axonométrie (ci-dessus), dont les couleurs dépendent des fonctions des chaque bâtiment ou zone urbaine. Cela permet de distinguer les zones de forte activité, des zones en déshérence, pour un potentiel projet.
Puis, nous nous sommes rendus, avec l'équipe de création, sur un des autres sites, la station de métro Anagnina, espace public de passage seulement. Nous avons alors débuté l'analyse du lieu, par une déambulation et l'observation des personnes présentes afin de comprendre les différents usages de la station, les flux et le rapport de la station à la ville. Nous avons ainsi pu comprendre que le principal problème de cette station se trouve dans sa localisation, totalement coupée de la ville. Seules des routes la rejoignent, ne permettant pas aux piétons d'y accéder facilement. De plus, de nombreux parkings occupent l'espace, engloutissant toute activité humaine. Le projet s'est alors construit sur l'idée de créer une tour de parking afin de libérer la station de toutes les voitures, et de créer une station de bus indépendante. De plus, afin de délimiter la future place publique, un toit recouvre la totalité de la station.
J'ai ainsi eu pour mission d'implanter au mieux ces idées dans le site. Je propose la suppression d'une route pour ouvrir la place publique sur un parc, proposition acceptée. Du mobilier est ajouté pour permettre aux usagers de s'approprier l'espace, d'y rester un moment, s'asseoir, jouer, créer des stands de marché etc. J'ai ainsi participé à représenter toutes ces idées par des axonométries plates, des plans et coupes, ainsi que des visuels d'usage (ci-dessous), dans un principe illustratif, propre à l'agence.
Un stage très instructif et formateur.
2018
Rome
Le projet en photo
Vue du marché de la gare Anagnina
Axonométrie plate du projet pour la gare Anagnina
Vue intérieure du projet pour la gare Anagnina
Coupe longitudinale du projet pour la gare Anagnina